Le 49er et le 49erFX prononcé à l’anglosaxonne Forty Niner, encore un nom barbare pour définir un bateau de course. La voile olympique à le chic pour choisir des bateaux avec des noms improbables !

 

Si vous êtes passionné de Voile Olympique, les noms 49er et 49er FX ne vous sont pas inconnus. Ces dériveurs doubles sont au cœur de certaines des compétitions les plus intenses et palpitantes de la voile.

Découvrons ensemble l’essence de ces bateaux qui promettent des moments de pur dynamisme sur l’eau.

L’Histoire du 49er

 

Le 49er, lancé en 1996, a révolutionné la Voile Olympique en introduisant la vitesse et l’adrénaline dans une discipline traditionnellement axée sur la tactique et la stratégie.

Conçu par Julian Bethwaite, ce skiff double a été immédiatement adopté par les marins du monde entier pour sa capacité à défier les éléments et à offrir des sensations fortes.

Le 49er fait son entrée au programme Olympique dans la baie de Sydney en 2000.

Son homologue, le 49er FX, a fait son entrée en scène quelques années plus tard pour les Jeux olympiques de Rio 2016.

Conçu spécifiquement pour les équipages féminins, il a ouvert de nouvelles opportunités pour les femmes de s’illustrer dans le monde de la voile de compétition.

 

Quelles sont les caractéristiques et les spécificités du 49er ?

Le 49er 

    • Longueur :  4,99 mètres.
    • Voiles : 3 voiles : un foc de 6,7 mètres carrés, une grand voile de 16,1 mètres carrés et un spi asymétrique de 38 mètres carrés.
    • Poids : Les équipages masculins oscillent généralement entre 140 et 160 kg pour un binôme.

Le 49er FX

    • Longueur : Identique au 49er.
    • Voiles : La surface de voile du 49er FX est légèrement plus petite, avec une grand voile de 13,8 mètres carrés, un foc de 5,8 mètres carrés et un spi de 25,1 mètres carrés.
    • Poids : Les équipages féminins se situent entre 110 et 130 kg par binôme.

Les bateaux 49er et 49er FX se distinguent par leur statut de monotypes dans le monde de la Voile Olympique.

Cette caractéristique essentielle signifie que tous les concurrents utilisent exactement le même modèle de bateau, avec les mêmes spécifications et le même équipement.

Cela élimine toute variable liée à la performance du bateau, mettant ainsi en lumière les compétences, la tactique et la stratégie des marins.

Chaque course devient un test de talent pur, où les différences de matériel ne sont pas un facteur.

 

Régatiers ou équilibristes ?

 

Naviguer à bord du 49er et du 49er FX est une véritable prouesse d’équilibre et de maîtrise.

Les marins se tiennent debout les pieds sur le bord des ailes situées sur le côté de ces skiffs élancés, jonglant avec les éléments comme de véritables funambules des mers.

Cette discipline est un spectacle à couper le souffle.

Depuis son introduction aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000, le niveau de maîtrise technique et de coordination des régatiers a atteint des sommets remarquables.

Peu importe les conditions, même les plus redoutables que l’on pourrait rencontrer dans la baie de Marseille, que ce soit dans les rafales du Mistral ou dans un vent d’est vigoureux, ces marins d’exception démontrent une aisance inégalée.

Ils sont capables de manœuvrer avec une agilité déconcertante, toujours sur le fil. Les dessalages et autres figures acrobatiques sont nombreux et peuvent changer la donne d’un bord sur l’autre, ce qui va rendre les courses très palpitantes du début à la fin.

 

Quels sont les ténors du 49er ?

 

Le 49er et le 49er FX ont vu émerger des talents hors normes. Parmi eux, l’équipage néo-zélandais Peter Burling et Blair Tuke, qui ont remporté l’or olympique à Rio 2016 et à Tokyo 2020, est une référence incontournable. Leur synchronisation sur l’eau est un modèle d’excellence.

Ces performances les ont propulsés à la barre du défi Néo-Zelandais pour la Coupe de l’America qu’ils ont remportés avec brio dès leur première participation.

Du côté des femmes, les Deux brésiliennes Martine Grael et Kahena Kunze, ont marqué l’histoire en devenant les premières championnes olympiques du 49er FX à Rio 2016, et ont confirmé leur domination à Tokyo 2020.

Quel est le fomat de course pour le 49er ?

 

Le format de course des 49er est une véritable épreuve d’endurance et de stratégie s’étalant sur plusieurs jours.

Pendant cinq journées intenses, les régatiers s’affrontent à travers une série de manches, chacune d’une durée d’environ 30 minutes.

Au total, ils accomplissent quinze courses, représentant un défi considérable de constance et d’adaptabilité aux conditions variables de vent et de mer.

Le classement s’établit selon un système particulier : on calcule le total des points obtenus dans chacune des treize meilleures courses, en excluant les scores des deux manches les moins favorables.

Chaque manche attribue un nombre de points équivalent à la position à l’arrivée, le but étant d’accumuler le moins de points possible.

L’ultime journée est marquée par la redoutable Medal Race, réservée aux dix premiers du classement général.

Cette course plus courte, d’environ 20 minutes, revêt une importance cruciale, puisque son résultat compte double et vient s’ajouter au total des points des treize courses précédentes.

C’est ainsi que se joue le destin des régatiers, dans une confrontation finale palpitante et décisive pour la médaille d’Or Olympique.

 

Quelle est la place de la France sur la scène mondiale ?

 

La France occupe une place de choix sur la scène mondiale du 49er et du 49er FX, et ce depuis les Jeux Olympiques de Sydney en 2000.

Elle a su générer des équipages exceptionnels qui ont brillé dans des compétitions d’envergure internationale.

Lors du Test Event à Marseille en Août dernier, l’équipage composé de Clément Péquin et Erwan Fisher a réalisé une performance remarquable, remportant une médaille d’Argent qui a enflammé les passions.

Pourtant, malgré ces prouesses, aucune médaille Olympique n’a encore couronné la France dans cette discipline.

Les prochains Jeux olympiques de Paris 2024, seraient une opportunité exceptionnelle de marquer l’histoire en décrochant la première médaille dans cette catégorie.

En ce qui concerne le 49er FX, les équipages féminins français sont encore en phase d’apprentissage.

Malgré quelques exploits notables, aucun d’entre eux ne se profile actuellement comme un prétendant sérieux à une médaille.

L’année à venir s’annonce donc cruciale pour se rapprocher des meilleures et rivaliser avec les équipages les plus aguerris du circuit mondial.

C’est une étape décisive dans la quête d’excellence pour les navigatrices françaises, qui mettent tout en œuvre pour hisser la France sur le podium Olympique dans la discipline du 49er FX.

 

Dans le prochain article…

Dans le prochain article, je vous présenterai une nouvelle catégorie avec la planche à voile IQFoil qui va véritablement révolutionner l’image que l’on a de cette discipline.

Bon vent!

Jonathan LOBERT