Dans le sport de haut niveau, la frontière entre victoire et défaite ne se joue pas uniquement sur la force physique ou la technique.
Elle se joue aussi, et surtout, dans la tête.
Dans ma carrière, le travail mental a été un tournant décisif. C’est grâce à cette dimension que j’ai pu décrocher la médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Londres 2012.
Pourtant, lorsque j’ai commencé ma préparation, le coaching mental était encore très peu développé en Voile Olympique.
1. Une révolution mentale dans ma préparation
L’intégration d’un Coach mental n’allait pas de soi.
Mais porté par la vision de mon entraîneur, j’ai commencé un travail profond, structuré et innovant.
Ce coaching m’a donné :
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- une meilleure gestion du stress,
- davantage de lucidité dans l’incertitude,
- plus de recul pour analyser la régate,
- une capacité renforcée à rebondir après une erreur,
- un état d’esprit solide malgré la fatigue et les variations émotionnelles.
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Chaque régate est un ascenseur mental. Le Coach mental m’a permis de rester lucide sur la durée.
2. Un sport où le mental est mis à rude épreuve
La Voile Olympique impose des défis uniques :
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- des régates longues et intenses,
- plusieurs courses par jour pendant une semaine,
- attente interminable sur l’eau,
- météo imprévisible,
- fatigue physique et nerveuse,
- importance du moment présent.
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Entre les manches, les émotions peuvent basculer très vite.
Se perdre mentalement, c’est perdre la régate.
Rester stable, c’est rester dans la course.
Le coaching mental m’a appris à :
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- accepter mes émotions,
- canaliser mon énergie,
- maintenir une concentration durable,
- utiliser mon stress comme un moteur, et non comme une menace.
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3. Une méthode unique : immersion totale et application sur le terrain
À l’inverse du format “1h par semaine”, j’ai opté pour des blocs intensifs de plusieurs jours, suivis de périodes d’application sur plusieurs semaines.
Cette méthode permettait :
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- d’explorer chaque thème en profondeur,
- de trouver des solutions réellement adaptées,
- de tester ces outils en conditions de navigation,
- de les ajuster en continu.
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Respiration, visualisation, routines mentales, gestion émotionnelle : chaque outil devait être incarné, pas seulement compris.
Cette approche m’a permis de créer une véritable boîte à outils mentale, mobilisable selon mes états émotionnels.
4. La connaissance de soi : la clé de la performance mentale
Au fil du travail, j’ai compris que le mental n’est pas un “plus”.
C’est un pilier.
Le coaching mental m’a appris à :
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- identifier mes états internes,
- comprendre mes réactions,
- réguler mes émotions,
- transformer la pression en énergie utile.
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Cet apprentissage m’a permis de mieux m’adapter à chaque situation, que ce soit en entraînement, en régate ou lors des rendez-vous décisifs.
5. Le rôle déterminant de l’Entraîneur
Le travail mental ne se fait pas en solo.
Il se fait en équipe.
Mon entraîneur a immédiatement compris que le mental était aussi important que la technique.
Nous avons donc travaillé à trois : l’entraîneur, le Coach mental et moi.
Cette collaboration a renforcé :
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- notre communication en régate,
- notre capacité à nous ajuster en temps réel,
- notre gestion mutuelle du stress,
- notre cohésion émotionnelle.
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Aux Jeux de Londres 2012, cette dynamique a fait toute la différence.
Nous savions déceler les signaux de stress de l’autre et intervenir rapidement pour rester performants.
6. Deux Coachs, deux approches : sport puis entreprise
Au cours de ma carrière, j’ai travaillé avec deux Coachs mentaux très différents.
- Un Coach issu du sport
→ essentiel pour comprendre les exigences techniques, la pression de la régate et la réalité du terrain.
- Un Coach issu de l’entreprise (Tokyo 2020)
→ une approche complémentaire :
- gestion du stress,
- prise de décision rapide,
- leadership,
- projection dans l’après-carrière.
Ce second coaching m’a aidé à préparer ma reconversion et à relier mes compétences sportives au monde de l’entreprise.
Une étape essentielle pour anticiper la “petite mort” de l’athlète de haut niveau et préparer l’avenir avec sérénité.
Conclusion : un partenaire clé de la performance durable
Le Coach mental n’est pas un luxe, ni un bonus.
Il est un pilier pour naviguer dans l’incertitude, la pression, la fatigue et les émotions intenses.
Dans le sport comme en entreprise, la performance durable repose sur :
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- la connaissance de soi,
- la gestion des émotions,
- la lucidité,
- la communication,
- la capacité à décider vite et bien.
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