A travers une série d’interviews d’Athlète à Athlète, je souhaite vous faire découvrir les coureurs sélectionnés pour représenter la France aux prochains Jeux Olympiques de Paris 2024 en Voile.

Cette semaine c’est Jean Baptiste Bernaz, le taulier de l’Équipe de France qui prends le relais. 

Qui est Jean Baptiste Bernaz ?

Jonathan : Salut JB, j’espère que tu vas bien ! Nous on se connait très bien on a vécu une bonne partie de notre carrière sportive ensemble. Ce qui serait sympa, c’est que tu te présente en quelques mots pour ceux qui ne te connaisse pas encore.

JB : Je m’appelle Jean Baptiste, je suis en Équipe de France depuis 2007, en ILCA 7 donc c’est anciennement le Laser. J’ai grandi dans le sud de la France, à Sainte-Maxime, et puis j’ai très vite été dans un pôle France à Antibes, j’ai ensuite intégré l’équipe de France en 2007, et j’ai participé à 4 Jeux Olympiques. J’ai été 4 fois finalistes* aux Jeux Olympiques mais malheureusement sans médaille et les prochains seront à Paris.

* (dans les 8 premiers au classement général)

 

Souvenirs d’enfance des Jeux Olympiques

Jonathan : Oui c’est génial. Donc on sent que pour toi les Jeux, ça a une place hyper importante dans ta vie. Donc j’ai une question que j’aimerais bien te poser. Quand tu penses aux Jeux Olympiques, c’est quoi la première image qui vient pour toi en tête ? Alors, ça peut être dans tous les sports, pas forcément dans la voile mais tu vois quand tu penses JO, c’est quoi l’image qui vient, qui te vient premièrement en tête ?

JB : Moi, la première image de JO que j’ai en tête aujourd’hui, et c’est sans doute grâce à mon expérience, c’est la cérémonie d’ouverture des Jeux de Pékin. Ça a été vraiment un moment marquant de ma carrière. C’était en 2008 pour mes premiers Jeux. La Marseillaise, le drapeau français, ce sont les premières images qui me viennent en tête. Le défilé avec toute la délégation, c’est juste en termes d’émotion… c’est juste grandiose. Ouais, grandiose !!! 

Entre rêve et détermination

 

Jonathan : Une autre question, là tu te revois, le petit gamin, à quel moment tu te dis, c’est ça, je veux aller aux Jeux Olympiques. Quel est le déclic ? Qu’est-ce qui te dit, que ça va être ça ton destin et que tu vas tout mettre en place pour aller participer aux Jeux.

JB : Alors il y a une partie, c’est du rêve, c’est-à-dire, en fait, quand je commence la voile, moi mon rêve c’est de m’amuser. Donc je pratique un sport où je gagne des compétitions, des petites compétitions. Et puis je suis content de moi et ça suffit. Et puis le déclic, il arrive un jour où je regarde la Coupe de l’America. J’ai eu la chance d’être invité chez David Ginola qui était mon voisin et son fils jouait au football avec mon frère. Sachant que j’étais passionné de voile, comme lui, il m’avait dit viens à 03h00 du matin, (parce que c’était à l’autre bout du monde), viens à 03h00 du matin et on regarde en direct sur Canal+ parce que, je n’avais pas Canal+, et donc on regarde la Coupe de l’America. Et là, je me retourne vers mon père qui naviguait déjà lui, et je lui dis, comment on fait pour aller aux Jeux Olympiques ? Enfin comment on fait pour aller sur ces bateaux-là ? Et il me dit. Écoute, moi je fais du Laser. Tous les grands noms du laser qui sont Champions Olympiques en Laser, en général, on les retrouve sur ces bateaux-là. Donc là, ça a été le début du parcours. Et après, ce qui a concrétisé un petit peu ce rêve, c’est quand j’ai réussi à me sortir un peu du système scolaire classique et que j’ai intégré le Pôle Espoir d’Antibes. J’étais tout jeune, et là j’ai commencé à œuvrer pour faire du haut niveau. C’est-à-dire qu’on s’entraînait sur l’eau la journée, on faisait de la préparation physique le soir. Là clairement j’ai senti que mon rêve pouvait devenir réalité.

Derrière, j’ai été Champion du Monde Jeune et puis j’ai accédé à la catégorie Olympique. Et voilà, tout s’est enchaîné. Mais en tout cas le point de départ a été le moment où j’ai réussi à avoir une dynamique de haut niveau.

 

La rencontre qui change une vie

Jonathan : Ok, ça m’amène à une autre question. Sachant ça, est-ce que tu as une idole, quelqu’un qui t’a inspiré, qui a été un modèle pour toi, qui t’a donné envie de d’avancer ?

JB : Alors oui, j’en ai plusieurs dans le sport en général mais dans mon sport, en fait, très vite quand je suis passé dans la catégorie Laser chez les jeunes, je n’avais pas de coach, j’étais juste dans mon club. Et en fait il y a le Champion du Monde de ce moment-là. Enfin la Légende, qui l’est toujours d’ailleurs Robert Scheidt qui proposait un stage aux Embiez. C’est juste à côté de chez moi et mon père faisant le suivi un peu de tout ça, il me dit : « mais attends il faut absolument que je t’inscrive ». Mais moi je ne savais rien faire, je savais à peine faire du bateau. Et du coup, il me dit, si si, faut que tu y ailles et bon j’ai passé quasiment la semaine sur le zodiac parce qu’il y avait trop de vent. Il y avait du Mistral très fort. Et en fait, de rencontrer ce mec, c’était un peu l’équivalent d’un Zidane même sans doute plus. Aujourd’hui, c’est quelqu’un qui a 5 médailles Olympiques, à l’époque il en avait que 2, mais 2 médailles, une d’Or, une d’Argent, il était 8 fois Champion du Monde. C’est un mec qui est hors norme et qui est devenu plus tard mon partenaire d’entraînement, donc ça a été vraiment une personne ressource. Et encore la semaine dernière, il est venu nous entraîner à Palma, donc voilà, ça a été mon idole et clairement dans son énergie, dans sa façon de faire et d’appréhender la régate et le haut niveau, ça a été vraiment une grande source d’inspiration.

 

Expérience et statut dans l’équipe

Jonathan : Donc là, c’est officiel tu es sélectionné pour tes cinquièmes Jeux Olympiques, Tu commences à être le taulier de l’équipe. Là c’est sûr que c’est toi qui as le plus d’expérience au niveau des Jeux. Est-ce que tu sens qu’au sein de l’Équipe de France ton statut change ? Est-ce que tu as l’impression que les autres viennent te poser des questions ?

JB : Alors oui, ce qui est drôle avec cette campagne Olympique, c’est qu’il y a eu l’entrée de plein de nouvelles catégories. Et souvent les Champions de ces catégories-là, ce n’est pas des Champions qu’on avait dans l’Équipe de France avant. C’est des nouveaux. Et les nouveaux, ils sont pleins de questions, ils sont pleins de fraîcheur, plein de naïveté, plein de bonnes ondes en fait. Et moi d’un côté, je me nourris de ça et eux d’un autre côté, ils viennent chercher un peu mon expérience, de mon vécu et on essaie de s’entraider. Donc clairement, il y a une entraide générale qui est, je pense, bonne. Après moi j’ai pas du tout envie de mettre la casquette du Capitaine de l’Équipe de France. J’ai vraiment envie de me concentrer sur mes Jeux et si je peux aider j’aiderai. Mais clairement, comme tu l’as dit, on est dans des sports quand même très individuels. En fait, chacun va chercher sa médaille, et si l’ambiance est bonne et si la mayo prend bien, là d’un coup on devient une équipe encore plus forte. Mais les paramètres qui font que ça fonctionne, en général, c’est qu’il y a une performance individuelle au départ. Mais en tout cas, si je peux mettre mon savoir et mon expérience au service des autres, je le ferai volontiers.

 

Ta force et les caractéristiques de ILCA 7

Jonathan : À ton avis, c’est quoi ta plus grande force ? Le truc sur lequel tu peux t’appuyer quoi qu’il arrive pendant les Jeux ? Si ça devient difficile, sur quoi tu vas t’appuyer, où est-ce que tu peux faire vraiment la différence ?

JB :  Techniquement je pense que je suis l’un des garçons les plus polyvalents du plateau. Du coup, je n’ai pas vraiment de zone grise où j’ai peur de me confronter. Donc en fait, cette confiance, elle est quand même hyper importante. Et je pense aussi qu’il y a le l’idée de ténacité, j’ai les crocs ! Donc je ne lâcherai, je n’aime pas perdre. Donc ça, je crois que c’est une qualité au départ.

Jonathan : Et pour ceux qui ne connaissent pas du tout l’ILCA 7, est-ce que tu pourrais nous dire quel est le truc le plus sympa dans ta discipline ? Qu’est-ce qui te fait, entre guillemets « kiffer » quand tu navigues ?

JB : Déjà pour revenir sur le support, tu l’as déjà bien décrit dans tes articles précédents, c’est un bateau qui mesure 4 m, c’est un dériveur. Et ce qui est intéressant sur ce bateau, c’est que c’est un bateau qui est monotype et vraiment peu cher. Donc en fait, c’est un bateau que tout le monde peut se procurer. Et du coup, les générations se suivent, il y a énormément de pays qui peuvent en faire, et donc il y a une concurrence qui est rugueuse. Il n’y a pas de développement de matériel, donc demain si n’importe qui achète un bateau, il aura le même que le mien. Ça, c’est quand même assez intéressant parce qu’en termes de concurrence, on a du monde. C’est grâce à ça, qu’il est devenu l’un des bateaux les plus distribués dans le monde. Et après le petit plus que je trouve sympa, c’est qu’aux Jeux Olympiques et aux Championnats du Monde, l’organisation fournit un bateau neuf à tout le monde, on ne le choisit pas et il est tiré au sort. On a tous le même en théorie bien sûr, mais en tout cas tous, tout le monde a un bateau neuf et donc on ne peut pas blâmer le bateau, ce sont vraiment les qualités du navigateur qui font la différence.

Analyse de la Concurrence

Jonathan : Génial, et justement si on fait un petit état des lieux du plateau, là clairement depuis quelques mois on voit que l’Australien Champion Olympique et l’Anglais Mickey Beckett ont l’air d’être vraiment en forme. Est-ce que tu identifies ces 2 coureurs comme vraiment des grosses forces du plateau ou est-ce que tu en as d’autres que tu as identifié aussi ? Comment ça se passe ?

JB : Alors effectivement là, ça fait 2 ans qu’il y a une petite hiérarchie qui se met en place et en ce moment on travaille dur pour la contrer.

Donc on a Matthew Wearn, pour le décrire rapidement, c’est un peu une machine. C’est quelqu’un qui a des process, qui ne fait jamais de faute et qui va très vite. Il a très peu de points faibles, c’est assez impressionnant et on sent qu’il est monté en puissance toute l’année dernière. Il a raté un an post JO pour un COVID long, et là depuis, il est assez impressionnant.

Après on a l’anglais pareil qui a fait une belle montée en puissance sur cette Préparation Olympique, il a raté les jeux de peu lors de la qualification pour Tokyo. En ce moment il est très fort, il n’a qu’un petit défaut, de temps en temps il fait un gros craquage, il peut faire une BFD*, il a des petits passages à vide, en tout cas il n’est pas parfait non plus, mais bon il est proche de la perfection.

Et puis après il y a tout un groupe, là, je dirais qu’il y a 5, 6 personnes. Dans lequel on retrouve des Champions du Monde comme moi. Je pense à Philippe Buhl, l’Allemand avec qui je m’entraîne, qui est très fort. On a le Chypriote Pavlos Kontides qui est quand même 2 fois Champion du Monde, avec une Médaille Olympique déjà autour du cou. Ensuite on a le Croate Tonci Stipanovic, s’il arrive à se sélectionner, lui, il a déjà 2 médailles Olympiques autour du cou. On a le norvégien avec qui je m’entraine régulièrement, qui a lui aussi une médaille autour du cou, il vient de faire deuxième au Championnat du Monde. Il a terminé récemment ses études d’Ingénieur, et pareil, il a belle montée en puissance. Et puis enfin il y a moi. Donc voilà, on est un petit groupe de 5, et aujourd’hui on est plutôt en train de se battre pour la 3e place mais on n’est vraiment pas loin des 2 premiers. Donc là clairement on travaille dur, pour venir gagner, il y en aura que 3 et qui seront contents comme d’habitude mais on va essayer de s’arracher pour ça.

 * (Discalification pour départ anticipé) 

Sentiments sur le Plan d’Eau

Jonathan : Et ça m’amène à parler un petit peu du plan d’eau. Comment tu te sens sur le plan d’eau de Marseille ? Est-ce que c’est un plan d’eau qui te plaît ? Tu connais bien le site parce que tu as navigué pas mal sur place. Est-ce que tu peux nous en parler, et surtout nous donner ton ressenti sur ton envie de participer à la compétition là-bas ?

JB : Alors c’est drôle parce que ça a beaucoup évolué, parce que quand ça a été voté pour Paris, moi je savais l’âge que j’aurai au moment des Jeux ( 37ans ). Mais je me disais aussi Paris, la France, c’est un défi intéressant. Et puis je suis content parce que Marseille c’est un plan d’eau très dur et on ne peut pas se dire je suis sûr de gagner. Marseille c’est vraiment très compliqué en terme de Voile. Et puis finalement ce jeu-là aujourd’hui il me plaît bien, c’est-à-dire que c’est un plan d’eau qui est très joueur, où il va falloir avoir les nerfs solides, parce que personne ne va faire de « clean sheet », quand une personne va gagner toutes les manches. On est quasiment sûr d’avoir du vent qui vient de la terre régulièrement, qui va être canalisé par les montagnes. Du vent qui sera perturbé par le soleil, perturbé par la ville, perturbé par le Frioul. Enfin voilà, on va avoir des conditions qui vont être très changeantes et très dures je pense. On va, on peut avoir beaucoup d’attente aussi, on peut avoir des journées sans vent, enfin voilà, c’est vraiment la Méditerranée… Ça va nous réserver des surprises et même en faisant beaucoup de travail de météo et de datas, on se rend bien compte qu’on ne peut pas tout anticiper. Et donc, si on n’est pas prêt à jouer, c’est très compliqué. Mais moi je suis vraiment prêt à jouer. Prêt à jouer, ça veut dire aussi être prêt à perdre, mais moi je suis prêt à gagner aussi.

 

Les Jeux en France, la pression ou le soutien

Jonathan : Excellent. Et est-ce que tu ressens une certaine pression sur le fait que ce soit en France, que ce sois en Méditerranée chez toi, enfin pas loin de chez toi ? Est-ce que tu sens quelque chose de différent ?

JB : Alors franchement, pour l’instant non, si ce n’est du confort. Et c’est vraiment très sympa parce que j’ai l’impression qu’on partage un peu notre quotidien avec la France entière en ce moment. Parce que tout le monde vit un peu au rythme des Jeux Olympiques. Vraiment aujourd’hui, je le ressens plutôt comme une force, c’est à dire que l’on a plus de moyens, on a plus de soutien. On a nos familles qui comprennent ce qu’on fait, ça nous permet vraiment de mettre tout en place pour performer. Après la pression, je pense qu’elle monte un peu à la fin avec un peu plus de médiatisation. Mais franchement, peut-être pas plus que les autres fois. Je pense que les médias sont toujours au rendez-vous des Jeux olympiques.

 

Passionné de tous les sports 

Jonathan : Une question un peu plus fun, si tu devais changer de place avec un autre athlète pendant une journée, tu échangerais avec qui ? Quelle discipline, quel sport, quel support ? Peut-être en dehors de la voile ? C’est libre, tu peux aller dans tous les sens.

JB : Ça veut dire j’ai les compétences techniques ? Je pense que sur les Jeux Olympiques, ce qui me plairait, moi, ce serait, je pense, le KiteFoil, c’est clairement dans la voile, un sport qui me plairait parce que je le pratique, mais pas du tout à leur niveau et je trouve ça assez fou. Mais non, ça serait plutôt un sport type Décathlon. Où il y a quand même plein de sport, mais c’est de l’ultra précision dans chaque domaine. C’est vraiment des hommes qui savent tout faire. Ils sont incroyables. 

Super pouvoir

Jonathan : Tu as le droit d’avoir un super pouvoir pendant les jeux, tu choisis lequel ?

JB : Ça, c’est une question qui demande de la réflexion… Un super pouvoir, je pense au pouvoir d’anticipation du temps. Si je pouvais anticiper les risées, ça serait top !

 

Paris 2024 et Marseille, site extérieur pour les compétitions de voile

Jonathan : Les jeux c’est Paris 2024, mais pour la voile c’est à Marseille, est-ce que tu vas avoir l’impression que ça va être quand même connecté ? Est-ce que ça te pose un problème, le fait que les épreuves de Voile ne soient pas dans la ville Olympique ? Est-ce que tu peux nous donner ton ressenti par rapport à ça, toi qui as vécu plusieurs JO ?

JB : C’est délicat de pas être dans la ville Olympique. En fait y a 2 facettes, la première ce sont les Jeux Olympiques, fête du sport et là clairement on a quand même l’impression de rater quelque chose, parce que c’est un petit peu lié à la ville qui accueille les épreuves. Il y a des animations, la ferveur tout le temps, il y a des activités, il y a la possibilité de suivre les autres sports. Ça, c’est la fête du sport, mais ça je dirais, c’est plus pour les supporters.

Et après il y a le côté compétition pour nous les athlètes. En tout cas, moi, ce qui m’anime c’est vraiment le côté compétition. Et pour ça, finalement, ce n’est pas si mal d’être à l’extérieur de cette ville-là, parce qu’on a moins de distraction. Et donc ce qui est sympa, c’est que globalement, à chaque fois que c’était organisé comme ça, j’ai réussi à rester dans la compétition, donc d’être dans ma bulle et faire ma performance.

Et après seulement, j’ai envie d’avoir accès à cette fameuse fête, où on va voir des sports, profiter avec les copains, retrouver d’autres sportifs dans d’autres disciplines. Et j’ai assez confiance, et j’ai le sentiment qu’on va quand même réussir à vivre cette belle fête. Donc non, je ne suis pas inquiet.

 

L’incontournable des JO

Jonathan : Une toute dernière question, pendant les Jeux, quel est le sport, ou la finale que tu ne veux absolument pas rater ?

JB : À la télé, tu veux dire ?

Jonathan : Oui

JB : J’aimerais bien voir en direct nos équipes de sport Co., sur les Jeux Olympiques c’est ce que j’arrive à voir parce que c’est à la fin en général. J’ai des sacrés souvenirs du Hand à Londres.  Après, c’est d’aller voir la finale du 100 m un jour, parce que c’est assez spectaculaire. Mais ça c’est toujours en même temps que nous, donc je n’ai jamais la possibilité d’y être, donc je le regarde à la télé. Et puis après, j’ai envie de dire, je suis amoureux du sport, donc toutes les finales où il y a des sportifs français, je vais tout faire pour les regarder. Parce que le sport c’est bien, mais vivre à une finale avec des athlètes français qui peuvent gagner des médailles, c’est encore mieux. 

Conclusion

Jonathan : Je te remercie, j’espère avoir la chance de me casser la voix au micro de France Télévisions quand tu vas aller décrocher la médaille lors de la Medal Race.

En tout cas ce serait énorme. Et puis je te souhaite le meilleur pour les jeux.

Ce qu’il faut que tu saches, c’est que quand je discute des Équipes de France autour de moi, je pense que vous avez un gros soutien. Il y a du monde qui a envie de vous voir performer. Les gens sont plutôt bienveillants.  J’ai vraiment l’impression que tout le monde est derrière vous. On sent une vraie communion autour de l’Équipe, donc si ça peut vous donner des bonnes ondes, je vais essayer de continuer à véhiculer cette bonne énergie.