A travers une série d’interviews d’Athlète à Athlète, je souhaite vous faire découvrir les coureurs sélectionnés pour représenter la France aux prochains Jeux Olympiques de Paris 2024 en Voile.

Cette semaine c’est Jérémie Mion, le plus marseillais des Parisiens qui se prête au jeu. 

Jonathan : Salut Jérémie, je te remercie d’être avec moi aujourd’hui pour échanger un petit peu. Je te propose, pour ceux qui ne te connaissent pas, que tu te présentes en quelques mots, d’où viens-tu ? qu’est-ce que tu as fait ?

Jérémie : Ok, donc je suis Jérémie Mion, je suis né en 1989, donc j’ai 34 ans, bientôt 35 cette année. Du coup, je fais de la voile olympique depuis quelques années. Ça fait… Pour les nouvelles toutes récentes, on vient d’apprendre qu’on était sélectionnés aux Jeux, il y a dix jours à peu près. Tout ça remonte… J’ai commencé la voile en Ile-de-France. Ce n’était pas l’endroit où c’était le sport national, sur le lac de Cergy-Pontoise. Quand j’ai commencé là-bas, je ne pense pas que je m’imaginais un jour être aux Jeux Olympiques. Même faire des transatlantiques et tout parce que j’en ai fait une. Je ne pensais pas faire tout ça, j’ai commencé à l’âge de 11 ans, donc pas très tôt non plus, il y en a qui commencent beaucoup plus tôt que ça.

J’avais une classe où il y avait des horaires aménagés pour la voile au collège, ce qui me permettait de naviguer un après-midi par semaine en plus du mercredi, du samedi et du dimanche. Finalement, ce n’était pas le sport national là-bas, mais en même temps, ça faisait quand même un petit volume de navigation possible de quatre jours par semaine, ce qui commençait à être pas mal. C’est comme ça que j’y suis venu, vraiment par hasard. Ma famille, ce n’est pas du tout des voileux. Ma mère, elle ne sait pas du tout ce que c’est à la base. Mon père un poil plus, mais vraiment juste en amateur, on va dire. Et je m’y suis mis parce que j’ai des potes qui ont bien aimé ça et qui m’ont dit, vas-y, viens, c’est cool. Et puis petit à petit, ça s’est fait comme ça.

Les Jeux Olympiques, un événement interplanétaire

Jonathan : Je sens que les Jeux, c’est quelque chose d’important pour toi. La pression est en train de monter gentiment. J’avais une question. Quand tu penses Jeux Olympiques, c’est quoi la première image qui vient en tête ?

Jérémie : Quand je pense JO, pour moi, c’est l’événement interplanétaire où il y a tous les sports qui sont là. C’est ça le premier truc qui me vient à la tête. C’est vraiment tous les sports, c’est l’été, ça me rappelle des souvenirs. Il fait chaud, il y a la télé, il y a tous les sports qui passent à la télé. C’est comme ça que je vois le truc et puis d’y participer maintenant depuis trois Jeux Olympiques, c’est quelque chose d’assez incroyable parce que je ne pensais pas y être un jour dans cette télé. C’est le moment où il y a tous les sports qui sont mis en avant, où le sport en général est mis en avant dans le monde et puis où il y a plein de sports qu’on ne connaît pas trop, là qu’on a l’occasion de regarder à la télé. C’est un petit peu ça pour moi. Tu suis tous les sports, tu en découvres certains, tu découvres des sportifs, tu vibres pour les médailles. C’est vraiment ça que j’ai en tête.

Martin Fourcade, modèle et source d’inspiration

Jonathan : Dans le sport évidemment, ou même en dehors, est-ce que tu aurais une personnalité qui t’a inspiré, qui te guide un peu dans la manière de fonctionner ? Un modèle, une idole peut-être ?

Jérémie : Ouais, il y en a plusieurs, tout au long de ma carrière, ça a un peu évolué, il y a des gens qui m’inspirent dans les sportifs, et j’essaye de me dire, lui c’est top ce qu’il fait. Et là, en ce moment, c’est Martin Fourcade que j’aime bien, en plus j’ai eu l’occasion de pas mal discuter avec lui ces derniers temps et d’avoir un super contact avec lui. J’ai pu voir que c’était un mec aussi ultra accessible et humble. C’était trop top d’avoir ces échanges-là avec lui. Et puis il est inspirant parce qu’il a remporté plein de médailles. Et puis en même temps, comme il l’explique dans son discours, il en a aussi perdu. Il a aussi perdu plein de compètes. Et c’est quelqu’un qui ose bien le dire et qui le rappelle. Alors que tout le monde croit que quand on est champion, on gagne tout le temps. Et en fait, c’est beaucoup de défaites aussi dans notre carrière, presque plus même que de victoires. Donc voilà, il est inspirant pour ça et puis il est aussi inspirant pour ce qu’il fait en ce moment, je trouve, parce qu’il est dans une reconversion et pour autant, il continue à faire plein de sports, à montrer qu’il a l’air de vraiment aimer le sport en général et qu’il fait en sorte de continuer à pouvoir en faire à fond. Donc ça, ça m’inspire bien parce que pour la suite, j’aimerais bien être dans le même état d’esprit.

Le choix du double

Jonathan : Tu as toujours été un spécialiste du double. Tu as rarement navigué seul. Est-ce que ça a été un choix ? Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi tu t’es toujours dirigé vers ces disciplines-là ?

Jérémie : Oui, j’ai commencé un peu comme tout le monde par l’Optimist, mais après, rapidement, je suis passé en Équipe. C’était une discipline où on est deux sur le bateau et c’était à peu près dans les mêmes âges que l’Optimist, jusqu’à 15 ans. Donc, très tôt, j’ai fait du double et depuis, j’ai fait tout le temps du double. Et effectivement, ça a été un peu par hasard parce qu’il y avait des Équipes à ce moment-là dans mon club, donc c’est quelque chose qu’on m’a proposé et moi j’ai trouvé ça plus fun à ce moment-là que ça allait plus vite que l’Optimist. Et ce qui m’a plu, c’est la collaboration, l’esprit d’équipe, le fait devoir monter des projets à plusieurs…

Le fait aussi de se porter vers le haut l’un et l’autre, avec aussi tout son lot de difficultés, parce qu’il y a plein de moments où je me dis que ce serait quand même plus simple de faire le truc tout seul et de gérer son projet soi-même. Mais c’est aussi ça qui est magique. Ce n’est pas tout le temps facile, mais quand ça se passe bien, tu vois tous les efforts qu’il a fallu mettre pour y arriver. Et c’est aussi pour moi une belle école de la vie parce qu’on est plus ou moins obligé de bosser avec du monde autour de nous. Du coup, ça m’apprend tout ça. Ça m’apprend à donner le meilleur avec quelqu’un, essayer de faire en sorte de mettre l’autre dans les meilleures dispositions. D’accepter les erreurs de l’autre, d’accepter les qualités, les défauts.

Le passage au mixte, une nouveauté pour Paris 2024

Jonathan : Il y a eu une grosse nouveauté pour Paris 2024 où ta discipline est passée en mixte. Tu as toujours navigué plutôt avec des garçons sur l’ensemble de ta carrière parce que c’était comme ça, c’était assez divisé et séparé avant. Est-ce que tu trouves que ça change quelque chose ?

Jérémie : Non, pour moi, dans le principe, il n’y a zéro différence parce que j’ai navigué avec plein de mecs différents et chaque mec était différent. Donc, si j’avais eu toujours le même équipier et que je passais avec Camille, j’aurais pu dire que ce n’était pas pareil. Mais vraiment, aujourd’hui, les sensibilités de chacun sont intermédiaires. Ce n’est pas dépendant du genre, on va dire. J’ai eu vraiment plein de profils très différents dans mes barreurs avant. Et là, maintenant que je passe avec Camille, c’est encore quelque chose de différent, mais pour moi, c’est complètement normal. Je ne trouve pas le fonctionnement et la manière de travailler différente parce que c’est une femme. Je trouve que c’est super intéressant là-dessus. Ce que je trouve top, c’est que ça met vraiment en avant l’égalité hommes-femmes dans la société.

Je pense qu’on est presque le seul sport, avec le Nacra 17, qui est une autre discipline, où on est vraiment hommes et femmes à monter le projet ensemble à 100 %, alors que sinon, dans plein d’autres disciplines, il y a de la mixité, mais c’est une épreuve en plus de leur épreuve individuelle. On fait partie des rares sports où on est full mixte. Ça, c’est assez intéressant. Après, la seule différence que je vois quand même, c’est au niveau des gabarits, parce qu’on n’a pas les mêmes gabarits, il n’y a pas la même force, donc on doit s’adapter à ça dans le bateau. Là-dessus, Camille a dû se réadapter avec un gabarit plus lourd au trapèze, quelque chose de plus physique aussi. Il a fallu qu’elle adapte ses sensations et sa technique à ça et on continue même de s’habituer à ça.

Moi, pareil, je dois changer parce que Camille est plus légère, un peu moins forte qu’un homme forcément physiquement. Du coup, il y a plein d’adaptations à trouver, mais ça ne change pas grand-chose non plus parce que quand on passe avec quelqu’un d’autre, on doit toujours s’adapter aussi techniquement en fonction des habiletés de chacun.

Et après, le deuxième truc important, c’est quand même qu’au niveau international, ça a rebattu toutes les cartes. C’est intéressant parce que la hiérarchie, elle s’est remise à zéro.

Les Jeux Olympiques à Marseille, un atout ?

Jonathan : Si on parle un petit peu du plan d’eau de Marseille, tu es quasiment marseillais, ça fait déjà quelques années que tu vis dans cette ville, tu connais bien le plan d’eau, tu y as beaucoup navigué. Est-ce que tu es content d’avoir les Jeux à Marseille ?

Jérémie : Je suis très content de les avoir à la maison. Franchement, déjà avoir les jeux en France, c’est top. Mais là où j’habite depuis 2012, c’est vraiment génial parce que je connais tout. Je vais au Pôle tous les jours. Je connais le plan d’eau par cœur. Quand je ne navigue pas en 470, je navigue en Wing. Et c’est assez magique de se dire que ce sera l’endroit où vont se passer les Jeux. Même en termes de logistique, c’est aussi un gros soulagement puisqu’on a un sport qui est quand même très chronophage là-dessus. Et là, on gagne une énergie dingue là-dessus.

C’est un plan d’eau qui est complexe quand même, il y a plein de vents différents qui peuvent venir et c’est vraiment top de le connaître aussi bien en tactique qu’en technique parce qu’il y a la houle qui n’est pas simple à gérer. Et qui n’est jamais axé dans le même sens que le vent, il y a toujours un petit décalage d’un bord sur l’autre, ce n’est jamais la même technique. C’est top.

Après, le seul truc, c’est qu’il faut faire un peu attention à ne pas tirer non plus trop de conclusions parce qu’on sait qu’il faut s’adapter tout le temps dans notre sport et on a l’impression de connaître des choses. Puis le jour J, il se passe un truc un peu différent. Le tout, c’est de réussir à être assez malin pour servir de cette expérience quand il faudra l’utiliser. Cependant, quelquefois, d’être capable d’en sortir et de se dire, attends, là-bas quand même, ça a l’air vraiment bien ce qui se passe. Et il faut quand même y aller.

Les points de vigilance

Jonathan :  Tu as participé déjà deux fois aux Jeux Olympiques. Est-ce que de ces deux expériences, tu retires un point de vigilance, quelque chose sur lequel tu vas vraiment faire attention pour préparer au mieux pour Marseille ?

Jérémie : Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ? Le point de vigilance pour moi, c’est sur les deux Jeux Olympiques que j’ai fait, juste avant les Jeux, on était vraiment super en forme. Et aux Jeux, on n’a pas réussi à transformer l’essai, pas autant que ce que j’aurais voulu en tout cas. On n’a pas eu de médaille. Du coup, mon point de vigilance est un peu là-dessus. C’est à la fois tout donner dans les mois qui arrivent pour être à fond, parce que ça ne va pas se faire sans énergie et sans tout donner, c’est certain. Mais essayer de garder du recul pendant toute cette préparation jusqu’aux Jeux.

Pour être sûr que je sois bien à mon niveau max aux Jeux, parce que parfois j’ai l’impression de m’être fait un peu dépasser par les autres qui ont monté d’un cran leur implication et que je n’ai pas réussi à être dans le même état ou alors que j’avais un peu trop donné avant.

Après, le deuxième point que j’ai, mais c’est surtout parce que les Jeux sont à la maison, c’est en termes de sollicitation, c’est de faire attention à ne pas dire oui à tout. Parce que là, on est vraiment très sollicité.

La gestion de la famille et des amis pendant les Jeux

Jonathan : Et justement, par rapport à ça, est-ce que tu as déjà réfléchi à la manière dont tu allais gérer la famille ou les amis pendant les Jeux ? Parce qu’évidemment, tu vas avoir ta course à faire, ils vont être là pour venir te voir et te supporter. Est-ce que c’est quelque chose auquel tu as réfléchi ? Peut-être avec Camille aussi, vous n’avez peut-être pas la même stratégie ?

Jérémie : Oui, carrément, on y a réfléchi. Ce qui n’est pas facile, c’est qu’à la fois il faut l’anticiper parce que ça va être là et que c’est dommage de ne pas l’anticiper parce que sinon on le gère au dernier moment. Il y a par exemple un truc tout bête, mais il n’y a plus de places à vendre pour les Jeux. Ce n’était pas facile parce qu’il fallait un peu anticiper même l’année dernière pour prendre les places alors qu’on n’était pas encore sélectionnés, donc c’était un petit peu un pari. Je n’avais pas envie de nous porter la poisse non plus.

Et après, la famille, je leur ai pris une maison à côté. Ce sont des frais aussi un peu en plus, mais j’essaie de leur prendre une maison dans Marseille, pas chez moi. Déjà pour libérer ma copine parce que ça va être quand même la mission pour elle d’avoir tout le monde et moi je ne vais pas me sentir serein si je sais qu’elle est en galère avec tout le monde à gérer pendant les Jeux. Donc le but c’est d’essayer de nous tranquilliser au max tous. On leur a loué un petit truc pas loin de chez nous où ils pourront aller. Moi, je ne m’en occuperai pas. Je leur demande d’être vraiment autonome.

Le plaisir de naviguer en 470

Jonathan : Pour ceux qui ne connaissent pas du tout le 470, est-ce que peut-être tu peux leur partager le truc que tu préfères dans cette pratique ? C’est quoi vraiment le truc que tu « kiffes » quand tu fais du 470 ?

Jérémie : Je crois que ce sont les conditions où ça commence à être un peu au trapèze, un peu tendu, limite un peu planning. Ce qui est sympa avec notre bateau, c’est que c’est un bateau qui reste très manœuvrant pendant longtemps. À la fois, c’est technique, il y a des bonnes sensations, ça glisse quand même, ça ne va pas aussi vite que d’autres bateaux, mais franchement, il y a vraiment des bonnes sensations à bord. Et en plus, en termes de sensation, moi je dis toujours, le but c’est toujours d’avancer un peu plus vite que le copain. Donc au bout d’un moment, une fois que tu t’es habitué à la sensation d’aller à 10 ou 40 nœuds, tu veux juste aller à 41 nœuds ou à 11 nœuds et c’est tout. Donc ça ne change plus grand chose.

Et du coup, ce sont vraiment ces conditions-là, quand ça ne mouille pas encore trop, mais que ça devient physique, donc c’est à la fois technique et en même temps, un bateau qui manœuvre très bien et du coup, tactiquement, il se passe plein de choses. Il faut avoir les yeux ouverts partout et ce sont des courses qui sont très serrées avec la flotte. Donc ça, c’est vrai que j’adore, surtout quand ça se passe bien.

Super Pouvoir

Jonathan : OK. Et donc, une autre question un peu plus fun, c’est un peu du rêve, mais si tu devais choisir un super pouvoir pendant les Jeux, ce serait lequel ?

Jérémie : Ce serait d’avoir la grosse patate tous les matins de me lever avec zéro fatigue, tout neuf et d’avoir la lucidité suprême au-dessus de moi et d’être capable de mettre toutes mes compétences. Ce serait ça qui me ferait me sentir bien. Mais compliqué, ça ne va pas être comme ça. On va être fatigué à la fin, c’est sûr. Tout le monde va être fatigué. Il va falloir gérer ça, mais j’aimerais bien me lever tous les matins comme si j’avais 15 ans et hop, Voilà, ce serait ça.

Le rituel de Jérémie Mion avant de naviguer

Jonathan : Est-ce que tu as un rituel ou une routine, un truc que tu fais à chaque fois, soit quand tu vas sur l’eau ou quand tu rentres, un truc que tu sais que tu es obligé de le faire pour être bien, un truc que tu fais à chaque fois ?

Jérémie : Quasiment tous les jours, je fais du yoga. C’est soit le matin avant de partir, au réveil, soit le soir aussi pour la récup. Ça, c’est un truc qui met dedans. Mais après, un petit rituel important, que pendant les régates importantes, c’est d’aller mettre un petit cierge quelque part. Et là, on a Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille, tu vois. Donc, avant le Test Témoin, j’ai mis un cierge là-haut. Ça a bien marché. Donc, maintenant, je ne le fais plus jusqu’au jeu. Je ne grille pas les cartouches, mais avant les jeux, je pense que j’irais poser un petit cierge là-haut. Ouais, petit rituel.

Ton pronostic pour l’Équipe de France de Voile

Jonathan : Dernière question. Est-ce que tu as un petit pronostic pour l’équipe en général ? Est-ce que tu pourrais me dire un petit pronostic des médailles ?

Jérémie : Écoute, je n’ai pas compté, mais en kite, il y a quand même de grandes chances en homme et en femme. En 470, on va dire qu’il y a des chances aussi. En laser, il y a des chances au moins chez les hommes. Après, en 40, il y a des bonnes chances. Ils ont fait bien le taf quand même nos potes ces derniers jours, donc on peut dire qu’il y a des bonnes chances aussi. En planche en IQ, il y a des bonnes chances au moins une sur deux, on va dire. Là, on en est déjà à six médailles. Ce serait un truc un peu incroyable quand même parce qu’on sait très bien que le jour des Jeux, c’est difficile, mais on a un vrai potentiel dans ces six disciplines-là.

À voir si ça se transforme et à voir s’il y en a d’autres qui nous surprennent et qui arrivent aussi à jouer super bien pendant cette semaine-là. On va voir.

Jonathan : C’est clair, nous aussi on croise les doigts, en tout cas on est tous derrière vous. Je voulais te dire qu’il y avait vraiment une bonne ambiance, les gens ont vraiment envie de découvrir la voile. Quand j’en parle un petit peu autour de moi, ce que j’essaie de faire, l’idée c’est de démocratiser la discipline et c’est vrai qu’il y a de plus en plus d’engouement, en tout cas les gens s’y intéressent. Je pense que vous allez avoir des supporters et tu risques d’entendre des gens crier sur la corniche.

Jérémie : C’est cool, trop bien.